Les exploitations de fer les plus anciennes furent
effectuées naturellement là où le minerai était
apparent, en surface ou dans la pente des montagnes. Ces affleurements
ne livraient certainement que de petites quantités et furent vite
épuisés. Il n'est pas aisé de déterminer
les endroits exploités de cette façon. On se mit par la
suite à creuser de petites minières ou des galeries dans
la pente pour suivre les filons.
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Ces minières apparaissent comme de petites
dépressions dans le sol. On peut en repérer dans de nombreux
endroits. Elles ne sont pas forcément très anciennes:
- Séprais, Montavon, Develier- Courcelon, Vicques. - Courrendlin, Courtételle. - Mettembert, Pleigne, Lucelle. - Corcelles, Crémines. D'autres régions ont fourni un peu de minerai : - Péry, Vallée de Tavannes, Saint-Ursanne, Ajoie. |
![]() Petites minières à Courcelon (La Fortaine) |
![]() Puits de mine à Boécourt (Combe rière Savre) |
Dès le 19e siècle on creuse
des puits de plus en plus profonds. Ils ont été fortement
arasés dans les terres cultivées et on n'aperçoit
plus que de larges taches rouges provenant de l'argile extrait du sous-sol.
Dans les forêts par contre ces puits apparaissent comme de grandes
cuvettes entourées d'un anneau d'argile rouge de 15 à 25 mètres
de diamètre.
Les principaux sites sont à Boécourt, Delémont, Courroux et Courcelon. A partir du fonds du puits, des galeries partent horizontalement le long des filons de minerai. |
Après 1870 seuls les grands puits situés
dans la plaine, sur la commune de Delémont, sont encore en fonction.
Ils sont tous régis par von Roll : Puits Croisée, Simonin,
Rondez, Blancherie, Jagon, Lachat, Adelles, Traversins.
La profondeur de ces puits varie entre 60 et 130 mètres. Le puits Prés-Roses n'est ouvert qu'en 1923. Pendant la guerre, vu les difficultés d'importation, ce puits est réutilisé entre 1941 et 1945. Le minerai utilisé par la suite au haut fourneau de Choindez sera importé. |
Machinerie à vapeur, puits Blancherie à Delémont |